Journal du confinement

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Cinquante cinquième nuit de confinement : fin du journal.

Je retourne sur certains lieux déjà photographiés (la deuxième semaine), constater que la végétation n’a pas cessé de se propager pendant ces deux mois passés.
Même la nuit, les éclairages sont éphémères. Les lampadaires ne projettent plus les mêmes ombres que celles d’il y a six semaines,
et la moindre tige vient se jouer de nos sémaphores qui ne régulent aucune circulation.
Ma vision a elle aussi changé,
… désormais voilée par une présence invisible qui vient déranger l’ordre de mes compositions.
Plasma …
& autres phénomènes.
Pendant ce temps, de l’autre côté de l’appartement…
Violeta prend aussi des photos de l’orage.
Le confinement du photographe arrive à ses limites.
Le ciel de Madrid.
Mes chers amis, Jesus et Léonor …
… confinés à Madrid avec les enfants.
Ceci n’est pas un film.
Remontée.
L’odyssée du sous-marin Nerka : le commandant se heurte à l’hostilité de son second.
Aldo et Camille résistent, à Nantes, aux envahisseuses.
Jour 49. Epreuves pour les voisins.
Bruce…
… avec Mélanie et Gabrielle (leur fils Julian travaille), chez eux en Caroline du Nord, Etats-Unis…
Ceux-là, je les adore !
Promenade diurne cette fois…
… peut-être encore plus inquiétante que celle nocturne…
… faite de lieux nouveaux et étranges…
… de lumière noire…
… de distances pénibles …
… et de rencontres impossibles.
Christine…
… et …
… Frédéric.
Chez eux à Paris.
Toujours aussi amoureux. Ceux-là aussi, je les adore.
Pas d’âge pour les collages.
Giacomo, Chiara…
… et leurs enfants,
… l’Italie près de Paris. 32 kms de séparation.
Nicolas et Silvia, l’Espagne près de Paris, 25 kms de séparation.
Mi hermano Rodrigo avec …
… Anamaría, près de Valparaíso au Chili. 11630 kms de séparation.
Nos amis Gema et …
René, chez eux à Nijmegen…
… en Hollande. 530 kms de séparation.
My old friend John, de Liverpool, Angleterre. 678 kms de séparation.
Arno, de Toulouse, quitte la réunion de Signatures.
Conseils.
Présence.
Page blanche.
Fleurs insomniaques sous un lampadaire.
Quarante-deuxième jour : composition avec ce qu’il y a, dont un esprit perplexe.
Occupation d’E.
Samedi 13h.
C’est vrai ça, où sont-ils ?
Occupation de V.
Samedi 13h.
Pour la prof d’Histoire-Géo.
Occupation de T.
Samedi 13h.
Story board.
Occupation de C.
Samedi 13h.
Mails.
Au bord du silence.
Toujours rien.
Passages à vide.
Vagues de rêves et rêve de vagues.
Matin du trente-cinquième jour.
Paysage-Somme.
Souvenir d’un galop (2008).
Danse du passé.
Sourire projeté
Mise en abîme.
Chinoises.
Jour 28. Fin de « Paris, Texas » (à la TV). Leçon de photographie.
Comment se dire les choses ? Se parler ?
Wim Wenders inspiré.
La vitesse de la lumière.
Combien ce film a compté.
Cette idée que le pare-brise est un écran.
Sortie de nulle part, muet et sans mémoire.
Paris, Texas. Travis.
Citation.
I am a legend, « le destin tragique du dernier homme sur Terre ».
L’ancien monde 1.
L’ancien monde 2.
Quel confinement ?
Dans le hall d’entrée de mon immeuble. Geste anonyme et ambigüe.
Les pissenlits se propagent.
La rue.
Boucles.
Sans commentaire.
Sans paroles.
Sans doute.
Sans issue.
La cage
4 x 4 photographes de Signatures
Vis-à-vis sans avis.
Jour 21. Je m’entends prononcer : « Nord du ciel étoilé »
Lueur de la Lune. Une heure du matin.
Rebonds.
Point de vue du chat.
Les invisibles.
Applaudir celles et ceux qui continuent à travailler, sous-équipés, alors qu’ils étaient méprisés, parfois matraqués il y encore quelques semaines. Il faudra continuer à les soutenir le moment venu, dans la rue s’il le faut.
Rêve.
Sofía nous a laissé ce dessin en février dernier.
Vide de l’espace.
Infini de l’espace confiné
Géométrie de l’espace confiné.
Jour 15 – Grandir confinée.
Prochaine station.
Here comes the Sun.
En espérant ne pas en arriver là.
Déconfinement artificiel : Canal Beagle, Terre de Feu, 2000.
On s’accroche.
Puis j’ai vu la Lune.
Radiographie de nos vies qui se mêlent et se démêlent.
Pour le cours de demain, à distance…
Moufle. Perdu le 16 mars.
Promenade nocturne, attestée. Pas une âme croisée. Silence dans la ville.
Insomnie, coincé entre le 24 et le 25 mars. Il y a une moitié de moi qui s’invite.
un X
Plus de jardin.
Jour 7. Les plus beaux voyages ne se font pas toujours en mouvement.
Je suis né avec six orteils au pied gauche (c’était un secret peu partagé), mais là je regarde si ma bagnole est toujours là.
Regarder (vraiment) autour de soi.
Hier soir, on a pété les plombs.
Nous pourrions vivre comme ça toute l’année.
Comme les enfants sur un voilier.
L’arrière de l’immeuble est d’habitude une sorte de No man’s land fréquenté uniquement par les chats, les oiseaux et les écureuils.
Je retourne à la fenêtre.
Juste endormie. Non, pas malade.
On essaie d’apprendre d’autres expériences.
L’école est fermée, plus de récréation bruyante.
Jour 1 – Fin du premier jour.

7 réflexions sur « Journal du confinement »

  1. Moi je suis admiratif a la fois pour les couleurs, les images qui parle d’elle même. Ton prochain livre est fait, je passe la commande. Il y a tout, l’image et imagination,
    L’inconnu et le mystère. Bravo l’artiste.

  2. De très belles photos. Beaucoup d’imagination et de sensibilité. J’ai beaucoup apprécié les conseils de Violeta. Elle a aussi beaucoup de sensibilité. Elle reste très positive et ses conseils sont judicieux. Cela fait plaisir de voir une ado si lucide.
    Encore merci.
    Courage à tous.
    Yvette Moissonnier dite Minouche

  3. Voilà une époque se termine, espérons que c’est défintif.
    J’ai eu grand plaisir à suivre votre journal du confinement et de faire connaissance visuellement avec votre famille.
    J’ai retrouvé en Violeta des airs de sa Mamie Yvette, tient tout à coup la tristesse m’envahie !
    Aurons nous droit a un journal du déconfinement ?
    Portez vous bien tous. Je me.permets de vous envoyer quelques baisers aseptisés !!!!
    Renée WOLFF

  4. Regard intérieur partagé avec une certaine nostalgie et beaucoup de poesie
    C est à regretter que le confinement se termine. ( avec modération car on n est pas près de retrouver la vie d avant…c est surement un bien)

  5. Le quotidien visité, lors d’une immobilisation forcée, par ce qui ne veut pas se figer. C’est très beau, très simple, et souvent très drôle !..

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